M'ont tous connue, connue avant
Au temps de l'eau et du pain noir
Et j'ai beau, j'ai beau chercher
Mes souvenirs du temps passé
Je n'ai pas souvenir, du moindre souvenir
Ils étaient beaucoup moins nombreux
Au temps de l'eau et du pain noir
Qu'ils ne regrettent rien
Mais qu'ils ne viennent pas
Ils m'ont, souvenez-vous,
Les ra, les ra, les rapaces
Les ra, les ra, les rapaces
Ils m'inventeraient, pour un peu
Les premiers mots, les premiers jeux
Et moi, pas vue, pas vue, pas pris
J'ai mon sourire bien poli
Et moi, mais oui, mais oui
Hier encore, ils festoyaient
Demain, c'est chez toi qu'ils iront
Ces amis inconnus, que je n'ai jamais vus
Mais qu'ils ne viennent pas
Se chauffer sous mon toit
Qu'ils aillent donc porter leurs jambes
Qu'ils portent ailleurs leur savoir-faire
Sont vilains, sont pas beaux, sont ridicules
Bref, ils me font la tête comme une pendule
Oh, qu'ils ne viennent pas, non, je ne nourrirai pas
Ces ra, ces ra, ces rapaces
Ces ra, ces ra, ces rapaces
À ceux qui m'ont connue avant
Au temps de l'eau et du pain noir
Ceux-là, j'en ai le souvenir
Ceux-là peuvent me revenir
Qu'ils viennent aujourd'hui
Des ra, des ra, des rapaces
Des ra, des ra, des rapaces...