(Prodweiler on the track) ce monde est cruel
J'ai quitté la rue mais la rue ne m'aura jamais quitté
J'ai fait de l'argent mais l'argent ne m'aura jamais guidé
J'ai toujours été fidèle à mes principes et mes idées
Et chaque fois que j'ai merdé, j'ai eu que c'que j'méritais
Génération décimée parce que le mal ici règne
Le calme troublé par les coups de feu, les sirènes
Non, plus personne ici rêve, y a plus d'avenir ici-même
On a connu Happy Days mais y aura pas d'happy end
Juste une go en BM qui donne le go en D1
La mort arrive en T1, capuche et paire de TN
Part sans laisser d'ADN, un corps au sol après elle
Étendu dans la ruelle, le monde est cruel
C'est réel comme le Real, c'qu'on fait de mal, on l'paiera
C'est réel comme nos ruelles, comme passer du bus au Panamera
Dans les médias, j'suis visé, j'peux même plus aller pisser
Les yeux plissés, on m'rafale d'photos quand j'passe à l'épicier
Tant demain j'meurs, qui sait, mais jamais j'vais glisser
Je sors dehors, t'entends des rafales, t'entends les pneus crisser
Car le monde est bizarre, même quand tu leur donnes, ils t'en veulent
En plus, ils sont ingrats, sont pas contents quand tu t'envoles
Ça te dit "y a rien, mon frère" et ça veut se venger
C'est la misère et ça fait des dingueries pour manger, manger
Frérot, la nuit, je cogite
Frérot, y a plus de logique
J'peux pas reculer, j'fais l'tri
Ça planque haja sous les deux semelles
Une Janazah toutes les deux semaines
Sale quand c'est la rue qui parle
T'oublies le Très-Haut, plus de repères
Le mal qui nous touche ici-bas
La vie tient qu'à un fil et parfois, c'est pire
Juste à un coup d'fil, file avant qu'ça tire
Démarre la tire, on s'tire
Tire le frein à main et histoire de dire
J'tire ma révérence aux frères avant d'partir
Faut dire qu'l'époque est hard, restons sur nos gardes
Notre-dame nous garde, j'narre ma vie
Mon art une arme, ma vie sort du nargue
Hargneux, j'lâche pas l'affaire
Pas un mot sur les faits, la ferme
On lâche pas un frère, s'il faut le faire, nous on le fait
T'as craché, espèce de lâche, hélas, j'peux rien faire
On est fâché, un peu à l'arraché j'm'exprime
Respect à ceux qui m'estiment
Fêlé Obs', représente Marseille, le J et la team
Ça te dit "y a rien, mon frère" et ça veut se venger
C'est la misère et ça fait des dingueries pour manger, manger
H24 ça charbonne, partout ça rafale pour contrôler la zone
C'est réel comme nos ruelles
Faut tasser le bénef, mettre la famille dans l'T9
Ouais, ouais, ouais, ouais, ce monde est cruel
QS CV, original quartiers Nord, mal
C'est réel comme nos ruelles
Faut tasser le bénef, ici faut croire en ses rêves
Ouais, ouais, ouais, ouais
La nuit, c'est trafic, la nuit, c'est mauvaises pratiques
La nuit, c'est tragique, armes, sirènes, classique
Couper une plaque c'est basique, survêt, Puma Asics
J'ai la tête dure comme Basile, j'suis dans la cage comme Baki
Si j'tombe, j'connais l'histoire, le S
Garde ton message, envoie un PCS
Perdu dans l'Sud comme une arme de l'Est
J'trace sous la lune, j'suis en mode hess
Couche-tard comme le Shoot Star
Et j'pense aux frères qui m'ont quitté comme Tupac
À la barre, toujours présumé coupable
La nuit, les mères pleurent quand les coups partent
Viens voir ici, ça karte la nuit, ça pense qu'à voler
Pour la monnaie, ils perdent leurs principes et oublient leurs valeurs
Si t'es mon frérot, moi je pourrais jamais te donner
T'es parti, t'es plus jamais revenu, on s'était dit "à t'à l'heure"
J'suis toujours le même, gros pétard, Capri Sun
Mazen toujours dans la course, ouais ça les gêne
J'sais qu'ils ont le seum
Wesh, le teh devant les darons d'mon frérot, archeum
Si t'as retourné ta veste jusqu'à la muerte m'appelle plus "le deum"
J'ai pas écouté pourtant tu m'avais averti
Tu sais bien qu'la patience est la plus grande des vertus
J'protège mon camp comme Leo Balerdi
On a trop saigné le bitume
Ça veut nous retourner les cerveaux comme des Rubik's Cube
Au sommet, ça vole pas haut
Bons qu'à s'faire d'la mauvaise pub, on en paie le taro
On s'trouve trop d'excuses, force à toi derrière les barreaux
Pense à ceux sous les Scuds, ça évite les stups
Inévitable, la chute stupide, les faits ça les réfute
Pour des adultes cupides, t'sais bien qu'on discute
Ne sois pas la pute du fric, on est qu'de la récup
Dans le seul but qu'ils vivent aisément
Ça, faut qu'tu l'saches vraiment
On fait pas tout par manque de fafs, ben non
En regardant les événements, j'suis pas zen, non
J'suis persuadé que j'parle au staff vainement
La violence atteint un autre stade maintenant
Le cœur lourd, j'rappe ma vie en bas des tours
Rien n'a changé depuis l'époque, toujours les mêmes fours
Toujours la même violence et toujours la même ambiance
Montée de délinquance, nos modes de vie, ses conséquences
Profite de ton père et ta mère car personne n'est éternel
Dans cette vie on peut tout perdre, tu peux t'retrouver dans la merde
Bien sûr qu'on en a marre que ce pouvoir nous hagar
C'est c'que j'remarque, ils ont plus d'pitié à notre égard
Marseille la nuit, oui, elle est belle, ma ville
Non, c'est pas le paradis mais bien la ville où j'ai grandi
Où sont nés mon fils, ma fille, où j'vais terminer ma vie
Chacun veut sa p'tite recette
La vie d'Pablo, le four, le RS7
Les poucaves chantent comme à l'ancienne
(Deux logos) plus d'mise en scène, silencieux sous le coussin
Nos vies ne tiennent que sur des ficelles
On vit cent jours en un seul, en oubliant l'essentiel
Free Palestine, combat interminable
Jusqu'à la lueur d'la nouvelle luna
Force aux familles bombardées sur leur terrain
À ciel ouvert, peuple piétiné par la bataille des couronnes
Ennemi d'État, (comme au PID) arme d'honneur
Ça te dit "y a rien, mon frère" et ça veut se venger
C'est la misère et ça fait des dingueries pour manger, manger
Trop de tristesse, pour le bif, crève, pour la vie d'rêve
C'est réel comme nos ruelles
Faut tasser le bénef, mettre la famille dans l'T9
Ouais, ouais, ouais, ouais, ce monde est cruel
Les cœurs sont endurcis, on se sait en sursis
L'avenir s'obscurcit (c'est réel comme nos ruelles)
Faut tasser le bénef, ici, faut croire en ses rêves
Ouais, ouais, ouais, ouais, ce monde est cruel
Ça t'charcute à l'Opinel et tu t'réveilles à l'hôpital
C'est réel comme nos ruelles
Faut tasser le bénef, mettre la famille dans l'T9
Ouais, ouais, ouais, ouais, ce monde est cruel
C'est réel comme nos ruelles
Faut tasser le bénef, ici, faut croire en ses rêves
Ouais, ouais, ouais, ouais, ce monde est cruel